
Argentine
Le Congrès argentin, ce théâtre où la farce ne manque jamais, vient de lancer sa dernière tragicomédie : la commission $LIBRA. Après des mois de querelles dignes d’un feuilleton, l’opposition a réussi à la dépoussiérer et à la remettre en marche, promettant des crypto-drames, des témoins vedettes et quelques disparitions stratégiques dans les couloirs.
La vedette sera Maximiliano Ferraro, un “lilito” élu président de la commission à l’unanimité. Oui, unanimité — cette rareté qui n’apparaît que lorsque tout le monde veut éviter l’étiquette de “manœuvre K” ou, pire encore, de “manœuvre mileíste”. Le délai expire le 10 novembre, parfaitement synchronisé avec le calendrier électoral : en Argentine, même les commissions savent manier le timing.
Les libertaires, fidèles à leur style, ont dénoncé un “abus” et quitté la séance. Après tout, rien n’est plus républicain qu’un coup de porte et des chaises vides. Pendant ce temps, l’opposition peaufine le règlement : il est question de sanctions pour les témoins qui ne se présenteront pas, avec des noms déjà dans la ligne de mire — Karina Milei comprise — comme si la commission s’était inspirée d’un tribunal télévisé.
Le péronisme, de son côté, jure qu’il n’y a pas d’ego ici. Une affirmation qui, à elle seule, relève du réalisme magique. Et Sabrina Selva a conclu sur un ton poétique : la question n’est pas entre péronistes et anti-péronistes, mais entre ceux qui veulent enquêter et ceux qui ne veulent pas. Traduction : entre ceux qui veulent du spectacle et ceux qui préfèrent éteindre les projecteurs.
D’ici au 10 novembre, la commission $LIBRA promet ce que tout bon spectacle argentin sait offrir : accusations croisées, drame à volonté et quelques rebondissements inattendus.
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